Dans le dernier numéro du Bulletin d’histoire politique, Camille Robert, membre étudiante du CHRS, recense l’ouvrage Idola Saint-Jean. L’insoumise co-écrit par Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean.
Extrait : « Le parcours d’Idola Saint-Jean méritait qu’on s’y attarde : elle défendait un féminisme égalitariste, portait des valeurs libérales mais n’hésitait pas à critiquer les élites politiques, s’identifiait davantage à la classe travailleuse qu’à la bourgeoisie, naviguait avec aisance entre les milieux francophones et anglophones et s’impliquait à la fois dans le milieu des arts et pour les causes sociales. Elle a travaillé sans relâche pour l’amélioration des conditions juridique et politique des femmes, dont celles issues des classes moins fortunées, son engagement relevant davantage d’un désir de justice sociale que d’un acte de charité. Pour ce faire, elle a su utiliser toutes les plateformes à sa disposition : journaux, radio, conférences, commissions d’enquête, implication associative, etc. À la lumière de la richesse de cette trajectoire, il est en effet difficile de comprendre comment Idola Saint-Jean a pu faire figure d’« oubliée » parmi les personnalités marquantes du XXe siècle. »