Le CHRS au congrès de l’IHAF

La 69e édition du congrès de l’Institut d’histoire d’Amérique française s’est déroulée à Chicoutimi du 6 au 8 octobre 2016. Le comité organisateur nous invitait à nous questionner sur le thème « transmissions et transferts ». Ce comité était présidé par François Guérard (UQAC), membre du Centre d’histoire des régulations sociales.

Le CHRS commanditait deux panels, celui de « représentations et prises en charge des problèmes sociaux au 20e siècle : délinquance, pauvreté et chômage » et  « Transmissions et mémoire des mouvements sociaux ». Ces deux séances ont eu lieu devant un grand auditoire et ont été accueillies par de nombreuses questions de la part de l’assistance.

Le premier panel sur les représentations et les prises en charge des problèmes sociaux a été présidé par François Fenchel (Université Laval), membre du CHRS. Louise Bienvenue (Université de Sherbrooke), aussi membre, a ouvert la discussion avec sa présentation sur « ‘’C’était une famille, en réalité’’. Une enquête orale auprès des anciens délinquants de Boscoville (1954-1997) ». L’utilisation de l’histoire orale faite par Bienvenue et son équipe, lui a permis de proposer une nouvelle vision, plus familiale, de l’internat de rééducation pour ces mineurs. Suivait la présentation deLouise Bienvenue (UQAM), directeur du CHRS, et Noémie Bourdon-Charest, candidate à la maîtrise à l’UQAM, sur «Le gouvernement municipal de la misère et la circulation des personnes indigentes au Québec (1910-1933)». Ils ont présenté le résultat de leurs recherches sur le « sou du pauvre », une initiative de la ville de Montréal pour financer les services aux indigents. Isabelle Perreault (Université d’Ottawa), chercheure au CHRS, présentait, quant à elle, ses nouvelles recherches sur l’iconographie des photographies judiciaires dans «Face à la mort : analyse iconographie des photographies prises par la police scientifique». Johanne Daigle (Université Laval) terminait la séance avec une présentation intitulée «L’Orphelinat: circulations, transferts et modélisation au sein d’une institution trouble dans l’expérience québécoise, XIXe-XXe siècle ».

Le deuxième panel commandité par le CHRS et présidé par Martin Petitclerc, était composé de membres étudiants du CHRS provenant de l’UQAM. Camille Robert, candidate à la maîtrise, a ouvert cette séance en présentant l’héritage du discours féministe sur le travail ménager dans « Discours féministes sur le travail ménager : un héritage contesté ». Suivait la présentation de Jaouad Laaroussi, étudiant au doctorat en histoire, sur «’’Histoire du mouvement ouvrier au Québec : 150 ans de lutte’’. Transmission d’une conscience historique de la classe ouvrière québécoise dans les tourments du tournant néolibéral (1976-1984)». , étudiante au doctorat, a clôturé cette séance avec une présentation sur la non-mixité dans le milieu étudiant, «L’émergence des groupes non mixtes dans le mouvement étudiant québécois : discours et héritage », qui suscita de nombreuses questions de la part de l’assemblée.

Plusieurs autres membres du CHRS ont participé à différents panels. Yvan Rousseau (UQAT) a présidé la séance intitulée « Balsac : Passé, présent, futur » et Donald Fyson (Université Laval), « Morale, reproduction et justice ». C’est dans ce panel qu’Annie Lyonnais, étudiante associée au CHRS, présentait une partie de son mémoire de maîtrise dans « Le transfert du religieux au légal en matière de moralité sexuelle au Québec dans les années 1950 et 1960 ».

Finalement, Catherine Larochelle (Université de Montréal) et Martin Robert (UQAM), tous les deux au doctorat et membres du CHRS, clôturaient le 69e congrès de l’IHAF lors de la séance « Savoir transnational et culture impérialiste dans le Québec du XIXe siècle ». Larochelle a présenté ses découvertes sur les devoirs envoyés aux expositions universelles dans « Des devoirs qui voyagent : l’institution scolaire québécoise dans les expositions universelles du XIXe siècle ». Robert, quant à lui, a exposé les possibilités de recherches associées aux dossiers étudiants des médecins en formation à l’étranger dans « Voyager pour apprendre : les étudiants canadiens-français reçus docteurs en médecine à Paris au XIXe siècle ».

De plus, de nombreux étudiants membres du CHRS ont assistés aux différentes séances. Ils ont été dynamiques lors des périodes de questions. Plusieurs d’entre eux sont revenus avec le désir de présenter leurs résultats de recherche aux congrès de l’an prochain qui aura lieu à Montréal.

Le CHRS tient à féliciter toutes les participants et tous les participants du congrès 2016 de l’IHAF!