Refuge municipal Meurling
But : Refuge pour les sans-abri
Année de fondation : 1914
Description :
Grâce au don testamentaire de l’homme d’affaires Gustave Meurling, l’administration municipale de Montréal ouvre, en 1914, les portes du premier refuge de nuit public pour les hommes. Le refuge Meurling accueille quotidiennement quelques centaines de chômeurs, sans-abris et vagabonds de toutes origines. Bien qu’on y entre volontairement, le refuge Meurling s’apparente à une institution carcérale. Le refuge est conçu pour être suffisamment repoussant pour que les chômeurs ne s’y rendent qu’en dernier recours. L’horaire est strict, la surveillance constante, et l’intimité inexistante. Les pensionnaires doivent quitter les lieux à 7 h 45 tous les matins, pour aller tenter de trouver du travail.
En 1935, alors que la crise économique frappe durement Montréal, 654 hommes s’y entassent chaque soir dans deux dortoirs comptant chacun plus de 150 lits de fer superposés. L’alimentation du matin et du soir est rudimentaire : elle est composée de pain, de confitures et de café, en plus d’une ration de « bologna » tous les deux jours.
En 1956, le refuge Meurling déménage sur la rue Moreau, dans les locaux de l'ancien Hôpital civique pour varioleux. L’établissement, renommé Centre Préfontaine, demeurera en activité jusqu’en 1997. Durant l’été 2000, alors que Montréal fait face à une importante crise du logement, l’édifice sera occupé par une cinquantaine d’itinérant.e.s et de militant.e.s: le « squat » du Centre Préfontaine, visant à réclamer une intervention des pouvoirs publics en matière de droit au logement, se soldera par une intervention policière musclée.
Crédit photo : Entrée extérieur du refuge, 1933, Archives de la Ville de Montréal.
Adresse en 1921 : 335 Champs-de-Mars