Le 10 décembre, Le Devoir a publié un article intitulé «Les Québécois satisfaits du bouclier anti-inflation?». Le journaliste Marco Bélair-Cirino y explore la réaction sociale aux mesures anti-inflation du gouvernement Legault, tandis que la «vie chère» provoque l’éruption de mouvements contestataires un peu partout à travers le monde, «mais pas au Québec».
Pour offrir un éclairage historique sur la question, il a interviewé Martin Petitclerc, qui se dit d’emblée très surpris que l’inflation galopante «ne soit pas la cause de plus grandes protestations» ici. Il rappelle que «l’inflation est au coeur de moments historiques importants» de mobilisation sociale, notamment la révolte ouvrière ayant éclaté à la fin de la Première Guerre mondiale. Une grande part des salarié.e.s québécois.es étant syndiqué.e.s, le spécialiste des mouvements sociaux et de la classe ouvrière suggère que l’enjeu de l’inflation « va se négocier pour une bonne part dans la négociation collective, ce qui annonce de nombreux conflits de travail ».