Marie-Claude Thifault reçoit une subvention de recherche des IRSC

Marie Claude Thifault, professeure à l’École des sciences infirmières de l’Université d’Ottawa, vient d’obtenir 274 440 $ sur 3 ans pour son projet intitulé Le champ francophone de la désinstitutionalisation en santé mentale.

L’équipe:

Marie-Claude Thifault (chercheuse principale)

André Cellard, Professeur titulaire, Département de criminologie, Université d’Ottawa

Henri Dorvil , Professeur, École de travail social, Université du Québec à Montréal

Nérée St-Amand, Professeur titulaire, École de service social, Université d’Ottawa

Titre :

Le champ francophone de la désinstitutionalisation en santé mentale : enjeux sociohistoriques, normes et pratiques, 1920-1980

Résumé

Cette recherche d’histoire et de sociologie de la santé s’intéresse à la période 1920-1980. Les institutions psychiatriques du Québec, d’Ottawa et du Nouveau-Brunswick seront au coeur de cette enquête, afin de découvrir le contexte canadien-français entourant la transition interinstitutionnelle des patients psychiatriques vivant en institution asilaire et dirigés vers des pavillons satellites au sein de leur communauté. L’équipe réunit des chercheurs des disciplines de la criminologie, de l’histoire, de la sociologie, du travail social et des sciences infirmières. L’expertise de chacun – sur les politiques d’hygiène mentale, la déviance, le contrôle social, les médicaments psychotropes, la santé mentale, les soins infirmiers et la marginalisation des malades mentaux – favorise une démarche méthodologique multidisciplinaire permettant de mettre au jour un patrimoine matériel et immatériel en matière de santé mentale présent au Canada.

Il s’agit d’explorer les relations avec la parentèle, les politiques publiques en santé mentale, le développement des thérapies, les réactions sociales, le cadre systémique qui est mis en place au cours du 20e siècle dans les provinces du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick. À l’heure où on remet en question les ressources communautaires dans le but de transférer les malades mentaux dans des logements dits supervisés, l’étude fournira une meilleure lecture des tenants et des aboutissants d’une première vague de désinstitutionnalisation qui a marqué les années soixante et soixante-dix.

Elle produira également une analyse critique de cette période de transition en matière de santé mentale, évaluera les conséquences des transferts sur la vie des patients sortis des asiles ainsi que le rôle des intervenants ayant la tâche de les accompagner et, finalement, soulèvera des pistes d’intervention quant aux nouveaux enjeux sociaux concernant la prise en charge des malades mentaux.