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Hospice Saint-Joseph

Hospice Saint-Joseph, Le Diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ.

But : Orphelinat

Congrégation ou association : Soeurs Grises

Année de fondation : 1841

Description :

En 1841, le philanthrope Olivier Berthelet, décide de fonder dans le faubourg Saint-Joseph une œuvre dédiée à l’hébergement des orphelines, ainsi que des femmes âgées, pauvres et infirmes. Il en confie l’administration à une dame laïque du nom de Mlle Joséphine Laferté. Rapidement, l’établissement peu entretenu se délabre. Constatant l’état de l’institution, la femme d’Olivier Berthelet décide de léguer 4000$ à l’Hospice pour la construction d’un nouveau bâtiment. En 1850, environ 80 orphelines et 20 femmes âgées sont alors déménagées dans le nouvel établissement, situé face à l’ancien.

En 1853, épuisée de diriger seule une institution dont la population ne cesse d’augmenter, Mlle Laferté se retire de la direction de l’Hospice. Olivier Berthelet prend la décision d’en confier la direction aux Sœurs Grises. Au fil du temps, les Soeurs développent différents services afin de répondre tant que possible aux besoins des populations pauvres du faubourg. Elles y ouvrent une salle d’Asile qui sera fréquentée par les enfants du quartier. Les sœurs ouvrent également un fourneau et un dépôt pour distribuer des secours aux pauvres, ainsi qu’un dispensaire, où les malades peuvent recevoir des soins. Pour les personnes incapables de se déplacer jusqu’à l’institution puisqu’elles sont trop pauvres ou malades, les Sœurs font également des visites à domicile. Finalement, en 1894, les Sœurs ouvrent un jardin de l’Enfance. Elles y font la classe aux petits garçons de 7 à 12 ans. Les Sœurs Grises financent leur institution grâce au travail réalisé à « l’ouvroir », une salle de couture dans laquelle travaillent les orphelines plus âgées.

Au tournant du XXe siècle, l’institution connaît d’importantes difficultés financières, manque de personnel, et peine à répondre à la demande grandissante d’assistance. Ces difficultés poussent les administratrices à convertir l'hospice en école ménagère, abandonnant ainsi leur mission de secours aux femmes pauvres afin de se concentrer sur l’éducation de jeunes filles mieux nanties.

Crédit photo : Hospice Saint-Joseph, Le Diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ.

Adresse en 1841 : 38 Cemetery

Adresse en 1861 : 38 Cemetery

Adresse en 1881 : 60 Cathédrale

Adresse en 1901 : 60 Cathédrale

Adresse en 1921 : 60 Cathédrale