Lauréat.e.s des bourses du CHRS 2024-2025

Grâce au financement du Fonds de recherche du Québec (Société et culture), trois bourses de recherche de 7000$ sont offertes par le CHRS à des étudiantes et étudiants menant leurs recherches aux cycles supérieurs au sein de notre équipe. 

L’équipe du CHRS est heureuse d’annoncer l’octroi des bourses de recherche du CHRS pour le concours 2024-2025 à trois excellent.e.s étudiant.e.s : Justin Chauvette (UQAM/UQTR), Meggie Sue Cadrin (Université Laval) et Lisa Moore (Université Concordia).

Justin Chauvette, candidat à la maîtrise, remporte une bourse pour son projet de recherche qui porte sur les interactions entre les jeunes et la police dans le processus d’arrestation et de comparution au sein de la Cour de bien-être social (CBES) de Trois-Rivières entre 1950 et 1960. Cette cour se fait notamment accorder le pouvoir de juger les jeunes garçons et filles contrevenant.e.s de moins de 18 ans, selon les dispositions de la Loi sur les jeunes délinquants. L’objectif de ce projet est d’analyser la mise en place et le rôle de cette cour dans la gestion de la jeunesse criminalisée dans la ville de Trois-Rivières tout en comparant cette expérience à celle des cours similaires établies au Québec. Ainsi, le projet de recherche permettra d’éclairer et d’approfondir les liens entre la croissance des préoccupations de la police envers les jeunes et la transformation de la gestion des cas de délinquance juvénile par la CBES du district de Trois-Rivières. L’étude de l’interaction de la justice et de la police aidera également à bien comprendre la construction sociale (et genrée) de la jeunesse délinquante considérée comme catégorie du discours de l’insécurité durant les années 1950. (Direction : Martin Petitclerc UQAM et Jonas Campion UQTR)

Meggie Sue Cadrin, candidate au doctorat, reçoit une bourse pour sa recherche portant sur l’usage de la violence par les femmes de Québec, Montréal et Sherbrooke entre 1860 et 1920. Ce projet cible précisément l’ensemble de la violence féminine, c’est-à-dire la violence mineure, majeure et létale. La recherche proposée s’inscrit dans une historiographie émergente qui cherche à comprendre la complexité des tensions sociales qui découlent du cadre normatif de la fin du 19e siècle. L’étude des femmes marginalisées par l’État et la société permettra d’analyser non seulement le phénomène de violence féminine, mais aussi l’identité des accusées et leur expérience judiciaire dans trois milieux urbains du Québec au tournant du 20e siècle. (Direction, Donald Fyson, Université Laval).

Lisa Moore, doctorante en histoire, reçoit une bourse pour ses recherches portant sur la régulation des jeunes délinquantes à la Cour de bien-être social (CBES) de Montréal entre 1950 et 1977. Son projet analyse les relations de pouvoir dynamiques qui se sont nouées entre différentes autorités étatiques et juridiques et les filles et jeunes femmes qu’elles cherchaient à encadrer. Il met en lumière, notamment, l’agentivité des jeunes Montréalaises et les moyens par lesquels elles tentent de naviguer à travers ces contraintes. Sa thèse vise à démontrer à quel point la CBES maintient des conceptions étroitement liées au genre jusque dans les années 1960, des conceptions qui ont un impact significatif sur la manière dont les affaires impliquant des filles sont jugées. (Direction Peter Gossage, Université Concordia).

Les trois candidat.e.s ont été retenu.e.s en raison de l’excellence de leurs dossiers et puisque leurs projets sont alignés avec la programmation scientifique du CHRS. La sélection des lauréat.e.s a été effectuée par un comité d’évaluation composé de chercheur.euse.s du CHRS. Les membres de ce jury ne dirigent aucun.e des candidat.e.s. dans leurs travaux.

Toute l’équipe du CHRS offre ses meilleurs vœux de succès aux trois lauréat.e.s!