Le CHRS décerne trois bourses de recherche pour son concours 2023-2024

Dans le cadre du projet Régulations, Redistributions, Reconnaissances: les injustices économiques et culturelles en histoire du Québec, rendu possible grâce au financement du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FRQSC), l’équipe du CHRS est heureuse d’annoncer l’octroi des bourses de recherche pour le concours 2023-2024 à trois excellent.e.s étudiant.e.s : Jonathan Fortin (Magda Fahrni et Peter Gossage, UQAM), Louise Lainesse (Ollivier Hubert, UdeM) et Dorothée Perron (Louise Bienvenue, USherbrooke).

Jonathan Fortin, candidat au doctorat, reçoit une bourse pour son projet portant sur le célibat laïc masculin et féminin dans le Québec urbain de 1880 à 1939. Sa thèse se penche, dans une perspective socioculturelle, sur la construction discursive du célibat, ainsi que sur les questions de l’identité, de la famille et de la sexualité. Au coeur de ses recherches se trouvent les discriminations culturelles découlant de l’état matrimonial, symbolisées par les stéréotypes de la vieille fille et du vieux garçon, et leurs impacts sur le social, le politique et l’économique.

Louise Lainesse a quant à elle remporté une bourse pour sa thèse doctorale portant sur l’expérience du deuil de l’intime au Québec, entre 1860 et 1899. Alors qu’à la fin du 19e siècle, une série de règles et de normes dicte comment vivre convenablement un deuil, c’est un événement qui rythme la vie sociale et dont l’étude offre une fenêtre sur la structure de la société. Louise Lainesse étudie également les inégalités sociales à travers la marginalisation de certain.e.s défunt.e.s et à travers les règles du deuil imposées aux femmes, qui sont plus contraignantes que celles imposées aux hommes.

Dorothée Perron, candidate à la maîtrise, est récompensée pour ses recherches portant sur la contre-culture québécoise des années 1960 et 1970, couramment désigné comme le mouvement hippie. Elle travaille sur les dynamiques genrées et, notamment, sur la place des femmes au sein du mouvement. À travers cette recherche, elle souhaite concevoir le mode de vie parallèle proposé par ce mouvement culturel contestataire comme une entreprise de régulation sociale autonome et marginale, favorisant le partage de nouvelles valeurs et pratiques.

Les trois candidat.e.s ont été retenu.e.s en raison de l’excellence de leurs dossiers et puisque leurs projets sont alignés avec la programmation scientifique du CHRS. Les bourses de ce concours ont été attribuées par un comité d’évaluation composé de chercheur.e.s du CHRS. Les membres du jury ne dirigeaient aucun.e des candidat.e.s.

Toute l’équipe du CHRS offre les meilleurs vœux de succès aux trois récipiendaires!