Asile Saint-Jean-de-Dieu
But : Asile pour les aliénés
Congrégation ou association : Soeurs de la Providence
Année de fondation : 1873
Description :
En 1873 le gouvernement du Québec octroie un contrat de cinq ans aux Sœurs de la Providence pour qu’elles s’occupent de ceux qu’on appelle à l’époque « les idiots, les imbéciles et les fous ». Les religieuses ouvrent d’abord l’Asile dans les locaux de leur maison mère, mais entament rapidement la construction d’un établissement permanent sur un immense terrain dans le village de Longue-Pointe. Les travaux aboutissent en 1875 : le bâtiment, haut de cinq étages, possède 79 chambres privées, 51 dortoirs, 150 cellules, 7 parloirs, 23 réfectoires, 27 salles de traitement, et deux infirmeries.
En 1890, un violent incendie détruit complètement l’asile, qui héberge alors 1200 pensionnaires. Le feu ayant pris naissance dans la section des femmes, 86 patientes et gardiennes y trouvent la mort. Les autres résident.e.s sont relocalisé.e.s dans des pavillons temporaires érigés sur le vaste terrain de Longue Pointe. La reconstruction est terminée en 1901, et le nouvel établissement est encore plus vaste que le premier. Pour l’époque, il s’agit d’une institution des plus modernes qui forme une véritable « cité asilaire ». Le complexe compte 24 pavillons d'hébergement, et est tellement immense qu’on utilise un petit train électrique pour s’y déplacer. Bref, il s’agit pratiquement d’une ville à part : un lieu de mise à l’écart de la société de ceux et celles que l’on considère comme anormaux.
Les Sœurs de la Providence demeurent en charge de l’asile jusqu’en 1974, date à laquelle le ministère des Affaires sociales en prend la charge. L’année suivante, l’établissement est rebaptisé Hôpital Louis-H. Lafontaine.
Crédit photo : Hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Montréal, Collection Félix Barrière, 1920, BAnQ.
Adresse en 1881 : Notre-Dame Est, Longue-Pointe
Adresse en 1901 : Notre-Dame Est, Longue-Pointe
Adresse en 1921 : Notre-Dame Est, Longue-Pointe