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Asile de la Providence de Montréal

Autres appellations : Asile de Montréal pour femmes âgées et infirmes

But : Hospice pour femmes âgées, infirmes ou malades

Congrégation ou association : Soeurs de la Providence

Année de fondation : 1830

Description :

Dans les années 1830, Émilie Tavernier-Gamelin accueille chez elle des femmes âgées indigentes. Aidée de quelques autres membres de l’association laïque des Dames de la Charité elles ouvrent à Montréal un asile pour femmes âgées et infirmes. L’œuvre gagne rapidement la sympathie de la population montréalaise, et particulièrement celle de l’évêque Bourget. Deux ans plus tard, Bourget fait construire un établissement permanent pour l’Asile à l’angle des rues Saint-Hubert et Sainte-Catherine. Émilie Tavernier-Gamelin, nommée fondatrice du nouvel Asile de la Providence, prend l’habit religieux l’année suivante en compagnie de neuf de ses compagnes. C’est ainsi que voit le jour la communauté des Sœurs de la Providence.

La vocation de la nouvelle institution s’articule autour de quatre missions principales. L’œuvre est tout d’abord un asile procurant l’hébergement aux pauvres et aux vieillards. Les Sœurs de la Providence assurent également des visites à domicile, afin de dispenser des soins aux malades et de leur distribuer de la nourriture, des vêtements, du bois, et des médicaments. L’Asile dispose d'un dispensaire, où les populations du quartier peuvent obtenir des soins médicaux. Finalement, l’institution sert de « dépôt des pauvres » : on y distribue des vêtements et des repas. Dans les années 1840, entre 400 et 500 personnes s’y présentent deux fois par jour pour recevoir de la soupe et des sandwichs.

En tant que première institution des Sœurs de la Providence, l’œuvre joue également un important rôle symbolique, et fait office de pôle pour les activités de la communauté religieuse. Ce rôle central perdure même après l’ouverture d’une nouvelle maison mère pour la communauté en 1888. Plusieurs œuvres, qui prennent par la suite la forme d’institutions distinctes, sont d’abord inaugurées à l’Asile de la Providence. Entre autres, l’établissement sert de berceau au futur Asile Saint-Jean-de-Dieu, dédié au soin des aliénés mentaux. L’Institut Bruchési, un hôpital pour tuberculeux, voit lui aussi le jour à l’Asile de la Providence.

Crédit photo : Asile de la Providence, Le Diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ

Adresse en 1841 : Sainte-Catherine

Adresse en 1861 : Sainte-Catherine

Adresse en 1881 : 746 Sainte-Catherine

Adresse en 1901 : 1631 Sainte Catherine Est

Adresse en 1921 : 369 Sainte-Catherine Est