Louise Lainesse, doctorante en histoire et membre étudiante du CHRS, a corédigé avec Emmy Bois un article intitulé « Quel avenir pour les ouvrières de Clio? L’invisibilisation des femmes dans le milieu de l’histoire ».
« En 2017, un groupe d’historiennes états-uniennes lançait l’initiative Women Also Know History, en réaction aux processus d’invisibilisation des femmes et de leurs travaux. La même année, à l’occasion du Mois de l’histoire des femmes au Québec, Adèle Clapperton-Richard et Camille Robert faisaient paraître un texte dans Histoire Engagée à la suite de la tenue d’une table ronde sur « Les défis de l’historien dans l’espace public » à la Grande Bibliothèque. Elles y dénonçaient le fait qu’aucune historienne n’y figurait en tant que panéliste. Puis, du côté de la France, en 2018, une lettre co-rédigée par 15 historiennes et co-signée par 440 autres a été publiée dans le journal Le Monde pour dénoncer l’hégémonie masculine dans la discipline historique. »
Les deux historiennes abordent dans leur texte les « discriminations indirectes » et enjeux structurels nuisant à l’inclusion, à la reconnaissance et à l’épanouissement des femmes en histoire. Les autrices invitent la communauté historienne à une introspection nécessaire et terminent leur article par un appel à l’action. On trouve également en annexe des visualisations graphiques fort éclairantes sur la place des femmes au sein du milieu universitaire et de la discipline.