Catherine Larochelle et Camille Robert, toutes deux membres du CHRS, ont publié dans La Presse « Les risques d’un retour au ‘récit national’ », en réponse à l’annonce par François Legault de la création d’un Musée national de l’histoire du Québec.
Le 25 avril, le gouvernement québécois a annoncé son projet de musée national, qui remplacera l’Espace bleu de Québec. Le musée viserait à attiser la fierté québécoise à travers la célébration « d’un peuple de langue et de culture françaises » et de son histoire, en commençant à l’arrivée de Champlain.
La lettre d’opinion des deux historiennes, appuyée par plus de 30 cosignataires, s’inquiète des motivations politiques derrière ce projet et du récit historique qui sera mis de l’avant. Notamment, les autrices questionnent la démarche voulant utiliser l’histoire pour susciter la fierté nationale.
« Nous pensons, pour notre part, que l’histoire peut nous apprendre à vivre collectivement. Pas en raison d’une admiration des ancêtres, mais grâce à la meilleure compréhension qu’elle offre des sociétés humaines, de ce qui les fonde, les travaille et les distingue. Or, la société québécoise est issue de nombreux endroits, non d’un seul. Si on veut que l’histoire favorise notre compréhension du présent, il faut mettre en lumière cette pluralité d’expériences et de trajectoires. »
Martin Petitclerc, directeur du CHRS, ainsi que nos membres Aline Charles, Rania Iraqi et Benoit Marsan, font partie de 34 cosignataires de la lettre.