Le 2 février, Maxime Pednaud-Jobin signait dans La Presse une chronique intitulée « Nos souffrances la font vomir », en réponse à un tweet d’Amira Elghawaby ayant fait surgir une controverse depuis sa nomination:
« En effet, alors qu’un professeur de philosophie de l’Université de Toronto écrivait que les Canadiens français étaient le plus grand groupe de personnes victimes du colonialisme britannique au Canada, la réaction de Mme Elghawaby a été de dire que cela lui donnait la nausée. Les souffrances des Québécois ne comptent pas, nous sommes les méchants dans son univers de préjugés, de jugements simplistes et d’ignorance.«
Dans sa chronique, Pednaud-Jobin parle des inégalités historiquement subies par les Canadien.ne.s français.es pour illustrer « ce qu’a voulu dire, pour nous, ce colonialisme d’abord britannique, puis canadien ».
Le 9 février, Catherine Larochelle, chercheuse membre du CHRS, lui répondait dans un texte publié sur Histoire engagée, intitulé « Les abus de la mémoire-bouclier ». Elle accuse la chronique de Pednaud-Jobin d’être « un parfait exemple d’instrumentalisation pernicieuse de l’histoire ».
« L’histoire d’une société ne s’explique pas en alignant deux trois faits et en leur faisant dire ce que l’on veut. Sa manipulation est dangereuse et avec elle viennent des responsabilités, car la mémoire collective qui en sort peut nourrir la solidarité sociale, comme elle peut faire l’inverse. »
Catherine Larochelle propose dans son texte d’utiliser le passé plutôt pour observer le rapport historique entre le Québec et l’islam et comprendre comment cette relation et cet imaginaire affectent les enjeux actuels de la société québécoise.