Catherine Larochelle signe une réponse à Gérard Bouchard sur les enjeux de mémoire au Québec

En novembre, Gérard Bouchard a signé dans Le Devoir un texte d’opinion intitulé « À la défense des Québécois ». Il dit s’inquiéter de la mémoire collective québécoise, qui serait menacée par un courant de « pensée radicale de gauche, d’allégeance wokiste » tentant de réduire les Québécois.es à leur passé colonialiste et de les amener à avoir honte de leur identité.

La semaine dernière, Catherine Larochelle, professeure au département d’histoire de l’Université de Montréal et chercheuse membre du CHRS, a publié une réponse au texte de Bouchard dans Pivot. Soulignant d’emblée que l’historien ne donne « aucun exemple, aucun nom, aucune référence précise à cette mouvance si menaçante et si répandue », elle se demande  « qui ‘somme’ les Québécois à redéfinir leur mémoire sur la base de la honte et de la culpabilité ». Catherine Larochelle dit être d’accord avec Bouchard sur plusieurs points, mais avance qu’ils ne s’entendent pas « sur ce que cette mémoire devrait taire et ce qu’elle devrait dire – pour favoriser une adhésion collective ». Elle termine en affirmant l’importance d’ajouter différents récits à notre mémoire collective pour contribuer à « réparer les blessures et à favoriser l’inclusion ».