Julien Mauduit, ancien membre étudiant du CHRS et stagiaire postdoctorant à l’Université John Hopkins, publie La guerre d’indépendance des Canadas, un essai abordant les rébellions patriotes de 1837-1838 dans une perspective transnationale. Il s’est récemment entretenu avec Le Devoir pour parler de son ouvrage et des rébellions, un conflit dont on sous-estime selon lui le « caractère révolutionnaire ».
« Les rébellions de 1837-1838 ont longtemps été dépeintes en conflit de nationalité dans la lignée du rapport Durham. ‘Le but premier des patriotes était plutôt le bonheur des peuples, l’accession à la propriété et le développement du commerce, nuance Julien Mauduit. La dimension politique était plus importante que la dimension nationalitaire.’ L’historien illustre son point de vue en mettant en avant le caractère bilingue du mouvement bas-canadien et sa volonté d’aplanir les préjugés fondés sur la langue. » Il évoque également les rapports complexes entre les deux Canadas, les États-Unis et l’empire britannique tout au long de ce conflit.