Un article de Caroline Robert issu de sa participation au colloque Prohibition 1919-2019

En novembre 2019, Caroline Robert, membre étudiante du CHRS, participait au colloque international Prohibition 1919-2019 tenu à l’Université de Reims. Le texte issu de sa communication « La Prohibition au Canada et au Québec (1878-1930) » est désormais accessible en ligne.

Pour y accéder, c’est par ici.

(résumé)

« La « noble expérience » étasunienne de la prohibition a marqué l’imaginaire de plusieurs, éclipsant bien souvent les expériences similaires ailleurs en Amérique du Nord. Tout comme son voisin du sud, le Canada a connu plusieurs formes de prohibition : nationale, provinciale et municipale. En effet, dès le milieu du XIXe siècle, une loi canadienne permet aux comtés et aux municipalités d’instaurer un régime prohibitif dans les limites de leur territoire. Durant la Première Guerre mondiale, l’une après l’autre, les provinces canadiennes imposent la prohibition complète du commerce des alcools, exception faite du Québec qui ne prohibe que les alcools distillés. Ainsi, entre 1919 et 1921, toutes les provinces canadiennes sont dotées d’un régime de prohibition. Contrairement aux États-Unis, où la prohibition s’étendait uniformément d’un océan à l’autre, le Canada a été témoin d’une pluralité de régimes prohibitifs. Cette communication vise donc à mettre en lumière cette diversité prohibitive au Canada tout en mettant l’accent sur le contexte québécois qui se révèle particulier par l’instauration d’une prohibition dite partielle de courte durée et par la nationalisation du commerce des alcools en 1921. »