Écrit en collaboration avec Ollivier Hubert et Chritine Hudon, l’ouvrage Le collège classique pour garçons. Études historiques sur une institution québécoise disparue de Louise Bienvenue vient de paraître aux Éditions Fides.
Un article du Devoir de même qu’un reportage de la radio de Radio-Canada sur le sujet sont disponibles en ligne.
Les collèges classiques québécois étaient les héritiers d’un modèle pédagogique né à la Renaissance qui s’imposa partout en Europe et ailleurs dans le monde. Leur dessein était de transmettre aux garçons des milieux favorisés l’humanisme chrétien. Du tournant du 19e aux premières décennies du 20e siècle, le territoire québécois se couvre littéralement de collèges. Ils jouirent d’un grand prestige jusqu’à la Révolution tranquille.
Il y aura bientôt cinquante ans que les portes des collèges classiques se sont refermées, mettant ainsi fin à plus de 300 ans d’histoire. Que reste-t-il aujourd’hui de ces vénérables maisons qui formaient «l’honnête homme» et préparaient la relève du clergé catholique? Elles semblent encore bien vivantes dans la mémoire collective. Certains en sont nostalgiques. D’autres s’inquiètent de voir resurgir les principes d’une éducation jugée désuète, élitiste et sexiste. Par delà les mémoires contrastées, ce livre propose de rouvrir les portes du collège et de jeter un regard renouvelé sur une institution centrale de l’histoire du Québec.
Les différentes contributions qui composent l’ouvrage cherchent à revisiter la représentation monolithique encore véhiculée de nos jours à propos du collège «classique». Elles examinent aussi l’institution en tant que pépinière d’hommes, distillant tant bien que mal des modèles de masculinité et une éducation sentimentale qui n’ose dire son nom. Présentant, tour à tour, les personnages qui forment ce milieu de vie bien particulier, les auteurs s’intéressent également à l’image que le collège a projetée de lui-même au cours de son histoire ainsi qu’à son empreinte profonde dans la culture québécoise.