Mercredi le 14 mars dernier, le professeur Martin Petitclerc a assuré l’ouverture du 19e colloque de l’Association des diplômés et diplômées du département d’histoire de l’Université de Montréal (AEDDHUM). Sa conférence s’intitulait « Le risque comme culture de la temporalité ».
En voici le résumé :
«Martin Petitclerc présente deux grandes approches du risque. La première met l’accent sur la « société du risque » qui émanerait des contradictions de la modernité industrielle, de la menace d’une catastrophe écologique irréversible et de l’épuisement des idéologies progressistes. En ce sens, la société du risque est une communauté politique incapable de se projeter dans l’avenir et qui se donne comme seule finalité de gérer et de redistribuer les risques. La deuxième approche considère plutôt le risque comme relevant du domaine de la culture et insiste sur l’enjeu que représente le rapport à l’avenir pour toute société. Il s’agit ici moins de saisir le risque « en soi » que de saisir les diverses façons par lesquelles l’avenir est politisé dans divers contextes. Petitclerc s’interroge ensuite sur la tendance actuelle à définir les politiques comme des politiques de gestion de différents « risques ». Jusqu’à quel point ce discours sur le risque en vient-il à délégitimer la prétention des mouvements sociaux qui interprètent les politiques sociales comme relevant du domaine du droit?»
L’affiche de l’évènement est disponible ici