« Nous protégeons l’infortune » – Les origines populaires de l’économie sociale au Québec

Martin Petitclerc

Éditions VLB

En librairie à partir du 20 mars 2007

(Montréal, le 12 mars 2007) Les historiens n’ont, jusqu’à présent, accordé que peu d’importance au mouvement mutualiste québécois. Martin Petitclerc affirme pourtant qu’il est à la base du développement social de la classe ouvrière. Au XIXe siècle, à l’époque du libéralisme triomphant, les sociétés de secours mutuels permettaient aux gens de la classe ouvrière d’être solidaires lorsqu’un coup dur survenait à l’un des leurs. L’ouvrage de Martin Petitclerc, rédigé à partir de sa thèse de doctorat qui lui a valu une mention d’honneur au concours de l’Institut de recherche en économie contemporaine, nous permet de mieux connaître la plus importante institution québécoise d’économie sociale du XIXe siècle, l’Union Saint-Joseph, qui avait pour devise «Nous protégeons l’infortune».

L’auteur analyse d’abord les origines de la mutualité telle qu’elle se développe à partir du milieu du XIXe siècle dans les communautés ouvrières. Il montre ensuite comment ce système est profondément solidaire. Puis, il évalue le degré d’autonomie des sociétés de secours mutuel face aux tentatives de contrôle social par l’élite. Petitclerc consacre ensuite un chapitre à l’importante contribution de la mutualité à la formation du mouvement ouvrier. Puis, vient le déclin de la mutualité ouvrière face à la réforme « scientifique » de la mutualité, dont le fondement devient alors l’individualisme et l’intérêt personnel, à partir du début du XXe siècle. Aujourd’hui, la solidarité et l’entraide ont laissé la place aux profits des compagnies d’assurance !

Vlb éditeur, Coll. « Études québécoises », 280 pages – 27,95 $

ISBN 978-2-89005-966-5